L’hyperphagie boulimique a souvent été considérée comme une forme de boulimie sans conduite compensatoire. Ceci étant, ce trouble est devenu dans le DSM-5 une entité à part entière. De récentes études tendent à démontrer l’existence de cette maladie en tant qu’entité particulière, avec une physiopathologie propre.
En effet, il s’agit d’une prise alimentaire largement supérieure à la moyenne, sans sensation physique de faim et entrainant une sensation pénible de distension abdominale.
Il est fréquent de constater chez une personne souffrant d’hyperphagie : un sentiment de perte de contrôle, une détresse psychologique importante, un fort dégoût de soi-même.
Ce trouble débute généralement dès l’enfance, contrairement à l’anorexie et à la boulimie, les régimes sont souvent secondaires. Il arrive également que ce trouble apparaisse après une perte ou un traumatisme.
On parle d’hyperphagie lorsqu’il y a au moins « une crise » par semaine et pendant une durée de 3 mois minimum.
La crise :
La crise débute par un phénomène de « craving » très important, c’est-à-dire une sensation de faim compulsive et irrépressible.
Contrairement à la boulimie, il n’y a pas de comportements compensatoires inappropriés.
La prise en charge :
Le dépistage et la prise en charge précoces sont là aussi des éléments clés du succès de la prise en charge.
Il est important de mettre l’accent sur l’importance de travailler en équipe pluridisciplinaire : Médecin, thérapeute et nutritionniste.